Rt                                    JUILLET 1593.                            463
Bt je vous aime trop que trop peu. Geste faulte vous est B\, agreable, et à moi aussi, puisqu'elle le vous est. Voila jg» comment je me transforme en toutes vos volontés : -^n'estre pas pour estre aimé? Aussi croi-je que vous le -^.faites, et en ai l'ame contente de ce costé là. Je fini, ^vous baizant un million de fois les mains. Ce 12 juil--,/,-let, à Saint-Denis. »
li
Advis fust donné ledit jour, au dup de Maienne.
; de deux cens cordeliers arrivés à Paris, se fournissans f, d'armes et s'entendans avec les Seize, lesquels dans les
- Cordeliers de Paris tenoient tous les jours conseil, au ^'vœu et sçeu du duc de Maienne et de tout le monde.
" Ce iour, le duc de Guise menassa de faire mourir le " 'premier qui l'appeleroit roi, sa royauté n'estant encores
bien asseurée; et en voulut poingnarder un qui l'avoit
apelé sire.
Le mardi 13 de ce mois, un colonnel de Paris ad-
yertist un procureur de donner advis à ceux de la '"justice que les Seize avoient une entreprise contre eux ""et les politiques : mais qu'ils se tinssent seulement sur
leurs gardes et se revenchassent trés bien, et qu'ils s'as-. useurassent qu'ils auroient du secours et se trouveroient ^ les plus forts.
• Ce jour, madame de Nemoux manda à madame la
presidente Seguier qu'elle prist courage et se resjouist;
et que dans trois jours elle lui manderoit de bonnes t nouvelles, qui estoit de la treufve generale, qu'on tenoit
à Paris pour toute arrestée et résolue.
Ce jour, l'abbé Sainte-Geneviève revinst de Saint-Denis en ceste ville à neuf heures du soir, aiant par5 au Roy pour le prier de se faire catholique plus tost
Digitized by Google